Pendant longtemps, le YMCA-Togo fait la promotion du leadership féminin pour une parité homme-femme. Ceci s’explique par de nombreux postes de responsabilités qu’occupent les femmes dans ce mouvement. Ainsi pour faire la lumière sur une de ses femmes, pas n’importe laquelle, la cellule communication de YMCA-Togo a fait un interview à la toute première femme présidente nationale de YMCA-Togo. Allons à sa découverte.
Bonjour Mme, présentez-vous svp
Je suis Madame SADZO-HETSU Wolali née KOUWONOU
Pouvez-vous nous dire en quelle année avez-vous connu le mouvement et quelles ont été vos différentes responsabilités et postes occupés au niveau de YMCA ?
Je suis rentrée dans le YMCA-TOGO en 1965, quand j’avais 18 ans. De 1967 à 1970, j’étais la présidente nationale. J’ai quitté le TOGO pour raison estudiantine pour ne revenir qu’en 1977, sept (7) ans plus tard et le mouvement n’était plus comme avant. De notre temps, c’était une association de l’Eglise Evangélique presbytérienne du Togo. En 1977, lorsque le mouvement a repris, ça ne dépendait plus de l’Eglise Evangélique presbytérienne du Togo. Je n’ai repris contact avec le mouvement qu’en 1986. En 1990, j’ai été sollicitée pour faire partie de la délégation du Togo à l’alliance universelle, je suis resté dans ce comité en tant que membre pendant 5 années. Ce n’est qu’après ces cinq (5) ans que j’ai été sollicitée comme vice-présidente au conseil de l’Alliance Africaine. J’y ai fait deux mandats. En 2000, c’était la fin, je suis resté personne ressource pour l’UCJG-TOGO encore pour quelques années, mais maintenant que je suis à la retraite, je suis toujours de loin, les activités de l’UCJG-TOGO, mais je ne fais plus partie parce que je me suis donnée de la retraite.
Merci beaucoup pour ce beau parcours qui d’ailleurs mérite de l’admiration. Étant présidente et membre du conseil de l’Alliance Africaine, quelle a été votre rôle à l’Alliance Africaine ? Comment était le travail en tant que membre du conseil d’administration de l’Alliance ?
Au niveau du conseil de l’Alliance Africaine, ce n’était pas un travail intense. La réunion du conseil se faisait une fois par an, pour nous les bénévoles qui venaient des pays africains constituant l’Alliance, c’est une fois par an qu’on a une réunion à Nairobi. Nous recevons à l’avance les éléments à discuter, mais le travail était fait par les exécutifs de l’Alliance Africaine, c’est-à-dire le secrétaire général et toute son équipe. Le conseil ne venait que pour corriger, entériner etc. donc ce n’était pas un travail très intense. Le travail était néanmoins bien planifié, bien organisé et se déroulait dans des conditions de travail optimum.
Quels ont été vos moments forts ? Les moments inoubliables passés en étant membre du conseil d’administration de l’alliance africaine ?
Toutes les réunions de l’Alliance étaient des retrouvailles entre frères et sœurs. Ça constituait des moments de joie. Au niveau de l’UCJG-TOGO, quand je suis revenu en 1991, j’avais lu la base de Paris qui est le fondement de l’UCJG, mais je n’ai vu son applicabilité en réalité que lorsque le Togo est entré dans une crise de fonctionnement. C’était une crise pour laquelle l’alliance africaine m’avait demandé de présider une commission pour le règlement de cette crise.
C’est resté dans ma mémoire, je m’en souviens toujours et je vois la puissance de Dieu en action, qui m’a démontré et qui a continué à me démontrer que rien n’est perdu dans la vie et que rien n’est gratuit. Tout ce qui se passe a un sens. Il y a eu des périodes de réjouissance, les camps (camp chantier etc.) cette période de la vie du Togo, d’abord au Togo et à l’Alliance Africaine m’ont marqué positivement et sont resté impliquer dans ma mémoire jusqu’à ce jour.
Quel est l’impact de l’Alliance Africaine sur les mouvements nationaux d’ordre générale et précisément sur le mouvement Togolais ?
L’impact de L’Alliance Africaine sur les mouvements nationaux, c’est à travers les réunions du conseil de l’alliance africaine que les africains se sont découvert, ils se sont connus comme appartenant à un même continent, ils sont devenus réellement une famille et ça c’est grâce au travail de l’alliance africaine que les gens se sont découvert comme ça. Les mouvements sont plus structurés qu’avant. Avant chacun restait dans son coin, mais maintenant, ils ont une ligne droite, une ligne de conduite. Ils savent que dans le cadre de ce mouvement, voici un certain nombre de choses à faire. Ils ont plus de cadre de travail.
Merci beaucoup Madame, votre mot de fin, à l’endroit de YMCA-TOGO ? Surtout aux membres de YMCA-TOGO et votre mot de fin à l’endroit des dirigeants de l’Alliance Africaine des YMCAs.
A l’endroit des membres de l’UCJG-TOGO, la base de l’UCJG c’est le bénévolat. Que toute personne qui désire plus tard devenir grand, pas grand au sens physique. Avoir une renommée d’avoir accompli de grandes choses pour son pays, pense à être bénévole. Le bénévolat est la richesse la plus incommensurable que l’on puisse avoir. Faites le travail bénévolement, donner de votre cœur, de votre temps, de vos talents, tout ce que vous avez pour que cela réussisse et c’est Dieu qui vous paiera au centuple ce que vous êtes en train de faire. C’est vrai que la base de l’UCJG est le bénévolat, mais plus tard dans le développement, on a eu besoin des professionnels comme nous les appelons pour assumer la tâche à un moment donné. Mais fondamentalement, l’UCJG c’est le bénévolat. Il faut que nos jeunes, nos enfants pensent à ce bénévolat et le fasse honnêtement. Voici mon mot de fin pour les membres de l’UCJG-TOGO.
Quant à l’Alliance Africaine, il ne peut pas y avoir des bénévoles, parce que le fonctionnement de la structure exige qu’il y ait des professionnels. Qu’on ne recrute pas des professionnels seulement pour leur compétence intellectuelle, mais à la base du bénévolat qu’ils ont assurés dans le mouvement pour arriver à ce niveau-là.
Je leur souhaite du courage pour le reste du travail.
Merci beaucoup Mme SADZO-HETSU Wolali
Produit par la Cellule Communication de YMCA-Togo