Ce mardi 11 avril 2017, le YMCA a organisé une séance de renforcement de capacité des parajuristes de sa clinique juridique à Sokodé, à son siège. Au total six personnes ont pris part à cette séance qui était conduite par l’un des parajuristes AMOUZOU Steve sous la forme d’une causerie-éducative. La séance intervient dans le cadre du Projet Protection et Réhabilitation des jeunes en conflit avec la loi et à risques (PR) du YMCA-Togo. Elle a porté sur le droit civil et le droit pénal, les infractions et peines encourues.
Le but de cette rencontre est de compléter la formation initiale de base des parajuristes de Sokodé, en les outillant sur la différence à mettre dans les actions en justice au Togo selon qu’il s’agit d’une affaire civile ou pénale. Le choix de cette thématique vient du constat qui se fait tant au niveau de la prison chez les détenus que dans la population. La méconnaissance du droit du citoyen et la confusion entre une affaire civile et une affaire pénale, un abus de confiance par exemple est souvent interprété comme une dette.
Steve Amouzou a d’abord circonscrit le thème, défini ce qu’on peut appeler affaire civile et celle qu’on peut nommer affaire pénale. Il a ensuite relevé la différence entre les deux termes tout en donnant des exemples, avant de lancer le débat.
Les participants ont alors activement pris part aux échanges en soulevant des interrogations mais aussi en donnant des éclaircissements. Parmi les participants, il y avait M. Moubarak Tchassama, l’invité du jour, Juriste volontaire des Nations Unies, et Directeur du Centre d’Information et de Documentation sur les Droits de l’Homme et la Paix (CIDDHP) à Sokodé.
Moubarak Tchassama de par son expérience, a éclairé les participants sur différents aspects du droit au Togo en donnant des exemples concrets d’action en justice au Togo. Il a surtout souhaité que les parajuristes puissent suffisamment explorer et faciliter des mécanismes de proximité pour la résolution de conflit afin de contribuer à la Paix au Togo. Il a ensuite confié que son centre apportera dans la mesure du possible son appui au travail de ces parajuristes.
« Cette formation m’a permis de mieux cerner la différence entre droit pénal et droit civil et me rendre comptes que les jeunes dans nos unions locales et dans nos communautés peuvent tomber sous le coup de la loi si rien n’est fait dans l’urgence pour leur apporter l’information sur les infractions et peines encourues ».
Tels sont les propos de Gabin Ago, exprimant au nom de tous les participants leur la satisfaction à la fin de la séance.