Une table ronde d’acteurs de la chaîne pénale a été organisée par le YMCA dans le cadre du projet soutien aux défenseurs des droits de l’homme (SDDH) le 17 mars dernier à Atakpamé.
Des Officiers de police judiciaire (gendarmerie et police), des agents de l’Administration pénitentiaires et des acteurs de la société civile intervenant en prison se sont retrouvés autour du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Atakpamé pour échanger sur le traitement des jeunes en conflit avec la loi et amener chaque acteur à comprendre les rôles et les attributions de chacun dans la protection des droits des jeunes.
Durant trois heures d’horloge les participants ont échangé expériences et bonnes pratiques. Grace à une facilitation de la séance assurée par le procureur, les participants se sont accordés sur des résolutions en vue de réduire les violations des droits des jeunes en conflit avec la loi dans les différents lieux de détention à Atakpamé. Entre autres, il faudra retenir les points suivants : faire preuve de professionnalisme, se maîtriser dans l’usage de la force, reconnaître qu’il y a des violations et travailler à les éviter, notifier tous ses droits au prévenu ( ie choix d’un avocat, pris en charge des malades,), la transcription fidèle de la déclaration, développer la connaissance des droits protégés ( se doter des documents nécessaires tels que le code de procédure pénale, le code de l’enfant, …), accroitre l’implication des OSC dans la sensibilisation pour la prévention, accroître les efforts de réinsertion, accentuer le plaidoyer auprès des autorités, amener les OSC à soutenir l’amélioration des conditions de détention (infirmerie, …), établir une relation de confiance entre OSC et autres acteurs pour une meilleure collaboration.
Ce projet débuté depuis novembre 2013, vise le renforcement des droits de l’homme et des libertés fondamentales des jeunes en conflit avec la loi au Togo et est exécuté dans quatre régions du pays. Un des objectifs du projet est de promouvoir un meilleur traitement des jeunes en conflit avec la loi dans les lieux de détention au Togo. Il est cofinancé par l’Union Européenne (en grande partie) et par Y Care international.
A la fin de la séance, le YMCA a offert aux participants des exemplaires du guide de bonnes pratiques (élaboré dans le cadre du projet), du code de l’enfant et des copies des Règles minima du traitement des détenus.
Gildas TONA