Une table ronde des Organisations de la Société Civile (OSC), de l’administration pénitentiaire et du corps des surveillants de la prison civile de Kara sur leurs stratégies d’intervention et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de leurs activités, s’est tenue le vendredi 10 avril 2015 à Kara.
La rencontre est initiée par l’Union Chrétienne de Jeunes Gens (UCJG/YMCA-Togo) en partenariat avec la Commission Européenne et Y Care International dans le cadre du projet Soutien aux Défenseurs des Droits de l’Homme (S2DH) dans la région de la Kara mis en œuvre depuis novembre 2013. Le projet vise à lutter contre les mauvais traitements systématiques des jeunes en conflit avec la loi et pour un meilleur accès à la justice dans quatre régions du Togo à savoir la Maritime, les Plateaux, Centrale et la Kara.
Le projet entend aussi renforcer les droits de l’homme et les libertés fondamentales des jeunes en conflit avec la loi au Togo.
Il s’est avéré que lors de l’exécution de ce projet, l’UCJG/YMCA-Togo a constaté des violations des droits de la personne en détention. En plus la plupart des OSC intervenant dans les prisons ne se retrouvent pas pour échanger sur leurs stratégies d’intervention et des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de leurs activités. Certaines OSC outrepassent leur rôle, se substituent aux avocats pour défendre les droits de leurs groupes cibles.
La présente rencontre a permis d’offrir un cadre d’échange aux OSC sur leurs rôles et responsabilités en rapport avec le projet exécuté en milieu carcéral en vue de la complémentarité des actions pouvant favoriser un travail en synergie.
Il s’agit aussi d’échanger avec l’administration pénitentiaire et le corps des surveillants des prisons sur les difficultés rencontrées aux fins de trouver des solutions adéquates.
Les participants ont suivi la présentation du projet et des communications de chaque OSC sur leurs rôles et responsabilités, domaine d’intervention, principales activités et sur les difficultés rencontrées.
Pour l’animateur de zone de la région de Kara, M. ATCHA Biva, « c’est pour pallier des manquements et permettre aux différents acteurs de se connaitre davantage, de défendre et de promouvoir les droits humains que cette rencontre a été organisée ».
Source : Togo Presse N°9521 du 21 avril 2015