Le Sieur LANZO Edoudji Kossivi, 41 ans, peintre dessinateur, père d’un garçon de 10 ans, vient de recouvrer la liberté du moins provisoirement, le 13 septembre 2017, après huit ans de détention préventive pour coup involontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner. Il n’est pas encore jugé. A sa sortie, il déclarait « Je suis très heureux de bénéficier de cette libération provisoire et c’est grâce à vous. Si l’UCJG n’existait pas, je serai encore en détention». Cette phrase pleine d’émotions, n’est que le résumé de six années d’accompagnement de l’UCJG/YMCA Togo, jonchées d’espoir et de déceptions.
Monsieur LANZO, est déposé à la prison civile de Lomé en 2009 suite à un combat qui l’a opposé à un de ses demi-frères au cours duquel, son père, venu s’interposer, a malheureusement pris un coup fatal. Il est devenu chef des ateliers de réinsertion à la prison et a entendu parler de l’UCJG à travers le club juridique. « J’ai entendu parler de l’UCJG/YMCA Togo à la prison en 2012 étant donné que nos ateliers se trouvaient juste à côté du lieu de réunion du club juridique. En 2014, j’ai sollicité un premier animateur de l’UCJG sur mon dossier. Sur insistance de l’animateur, le juge d’instruction m’avais reçu en 2015 et m’informait que mon dossier est perdu. J’étais désemparé, désespéré et je voyais mes journées en noir à la prison ». Cette situation changera en janvier 2017 avec l’arrivée du chargé de monitoring et de plaidoyer de l’UCJG et la prise de fonction du Directeur des affaires pénales et des grâces au Ministère de la Justice. « J’ai été introduit au Directeur. Sur conseil de l’UCJG, j’ai demandé l’assistance à ce dernier et il m’a rencontré à deux reprises. C’est ainsi que le 13 septembre 2017, j’ai été convoqué chez le juge d’instruction où on me notifia ma libération provisoire.
Aujourd’hui le Sieur LANZO habite chez une de ses tantes dans la banlieue nord-ouest de la préfecture du golfe où il reçoit des appuis matériels et psychologiques. Lors d’une visite au Secrétariat de l’UCJG, il déclara ce qui suit : « Depuis ma libération, je commence à avoir une idée claire de ce qui m’attend. Je dois chercher à voir ma femme et mon enfant dans un premier temps et ensuite refaire mes papiers et installer mon atelier pour pouvoir vivre et ne pas dépendre entièrement de ma tante ».
Interrogé sur sa perception du club juridique, le concerné déclare que : « c’est un club bien structuré qui apporte beaucoup de chose aux détenus en matière d’accès au droit et à la justice. Les membres sont dans tous les bâtiments et font des sensibilisations et rappels chaque semaine. Ils invitent les codétenus qui ont des problèmes sur leurs dossiers à approcher les membres du club ».
La libération provisoire du Sieur LANZO et d’autres détenus dont les dossiers sont envoyés par l’UCJG/YMCA Togo au Directeur des affaires pénales et des grâces, sont la preuve de la bonne collaboration avec les autorités judiciaires et surtout avec le Directeur des affaires pénales et des grâces.
Programme justice de YMCA-Togo